Avant j'étais juriste, maintenant je suis heureuse !
La semaine dernière j’ai eu la chance de rencontrer Martin Seligman, père fondateur de la Psychologie Positive, cette discipline qui a changé ma vie !
Lundi 4 février 2019 me voilà dans le train direction Paris, la capitale, afin de passer la journée au Festival des Énergies Positives. Une journée galvanisante qui me fait oublier rapidement les 3 heures de train, les vingt minutes de queue au wagon bar et le RER D bloqué. Mais celui que j’attends par-dessus tout c’est Martin Seligman. Il est à la Psychologie Positive ce que Paul Bocuse est à la cuisine, André Breton au surréalisme, Peter Drucker au management : un pape, un créateur, un pionnier, un avant-gardiste. C’est sa première conférence en France depuis plus de 30 ans. Une chance donc mais surtout un honneur de voir et écouter celui qui a m’a permis il y a deux ans de cela de sortir de ma chrysalide pour devenir celle que je voulais être.
Rembobinons un petit peu : deux ans en arrière, étudiante fraichement diplômée d’un
Master de Droit International, spécialisée en droit des conflits armés, parmi les majeurs de promo, ayant rédigé un mémoire sur viol comme arme de guerre, me voilà en stage dans un des établissements les plus prestigieux du domaine : la Cour Pénale Internationale de La Haye, Pays-Bas. A l’annonce de l’acceptation de ma candidature pour le stage, dans ma tête cela ne fait qu’un tour : mon avenir sera tout tracé, c’est dans la poche ! … Et pourtant, seulement deux mois après le début de mon stage, ma lettre de « démission » est déjà rédigée. Ce travail se révèle sans sens pour moi, sans plaisir, sans motivation. Je décide tout de même de persévérer un peu, cherchant à m’occuper par ailleurs. C’est alors que je trouve sur une plateforme de formations en ligne, un cours de l’Université de Berkeley : « The Science of Happiness »[1]. Ni une ni deux, je m’inscris.
Au cours de la formation et de mes recherches je découvre ce grand monsieur qu’est Martin Seligman, accompagné d’un tas d’autres inspirateurs positifs : Tal Ben Sahar, Shawn Achor, Sonja Liubomirsky, Barbara Fredrickson, Mihaly Csikszentmihalyi, … J’apprends alors qu’il existe une science, la psychologie positive, qui étudie ce qui fait des individus des personnes heureuses, optimistes, résilientes, en bonne santé, etc. Il s’agit de célébrer le plein. D’identifier et de cultiver ce qu’il y a de meilleur en nous, dans nos relations et dans notre vie. Vous me direz : c’est bien beau tout cela, mais comment être heureux lorsque la vie n’est pas clémente avec nous ? Et bien, la clef c’est celle-ci : le bonheur n’est ni sans effort ni permanent, il repose sur la capacité à cultiver son être intérieur, son individualité, ses potentialités, cela même et surtout lorsque l’on passe par des épreuves difficiles.
Ce cours m’a ouvert les yeux sur une chose fondamentale qui
est que le bonheur ne tombe pas du ciel, il s’apprend et se cultive. Le bonheur ne nait pas de cases que l’on coche comme dans une to-do list : le couple, la famille, le succès, l’argent. La Psychologie Positive a mis en lumière le choix que nous avons tout un chacun dans la vie : celui d’agir pour être heureux quels que soient les obstacles auxquels nous faisons face.
"L’optimisme n’est pas une attitude :
c’est une action, un choix,
un combat de tous les jours,
infiniment fort, et salutaire."
- Malene Rydahl - [2]
Lorsque l’on parle de santé, bien souvent nous ne parlons que des facteurs de risque contre le cancer, les maladies, les crises cardiaques. Pourtant il existe des facteurs de protection. Après de nombreux test en laboratoire, nous avons pu démontrer que l’obésité, le cholestérol, la pression artérielle sont des facteurs bien moins à risque concernant la probabilité de crise cardiaque chez les individus que le pessimisme. Les études prouvent qu’être un pessimiste endurci équivaut à fumer deux à trois paquets de cigarettes par jour. Ainsi, l’optimisme est un facteur hautement protecteur concernant les maladies cardiovasculaires, et la joie en est un pour les maladies infectieuses. Être heureux, c’est – et les études le prouvent ! - gagner 7 ans de longévité, avoir un système immunitaire plus robuste, être plus créatif, rester marié plus longtemps, être plus fertile, garder son travail dans la durée, avoir de meilleures relations, être plus résilient, etc…[3]
Je suis rentrée des Pays-Bas consciente que je
vivais un moment charnière. Ma mère, aussi coach et consultante, m’a accompagnée dans mes réflexions me rappelant que déjà lycéenne je parlais de son métier des étoiles pleins les yeux. Si le Droit s’était imposé comme un choix de raison, c’est avec le cœur que j’ai accepté sa proposition d’intégrer le réseau Elveor[4] pour un « vis ma vie » d’un mois. Cela fait aujourd’hui près d’un an et demi que je travaille chez Elveor, et que je vis ma vie : Formatrice en communication interpersonnelle, scribbeuse, facilitatrice de groupe, trainer du parcours Springboard de développement pour les femmes, et par-dessus tout, formatrice en Psychologie Positive !
Enfant mon passe-temps favori était de bouder, adolescente de râler. Oui, la Psychologie Positive a changé ma vie en ce qu’elle permet de faire d’aimer mon passe-temps favori d’adulte.
- Camille Lamouille -
www.elveor.com
www.camillelamouille-psychologiepositive.com
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[1]Edx, MOOC « The Science of Happiness”, https://www.edx.org/course/the-science-of-happiness-0
[2]Malene Rydhal, Heureux comme un Danøis, ed. J’ai lu, 2014
[3]Martin Seligman, « Positive Psychology : Seligman’s Visionary Science », Coursera
[4]www.elveor.com
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